Instantanés de vie d’un (PRINTEMPS) entre parenthèses
Finalement (PRINTEMPS) ENTRE PARENTHÈSES est sur Amazon.
(PRINTEMPS) entre parenthèses est le résultat d’un travail de recueil de témoignages que j’ai développé pendant le premier confinement, celui du printemps 2020.
Je tiens à le préciser car à l’heure actuelle, en France, l’on craint un troisième confinement. En Italie les régions changent de couleur presque tous les jours par rapport au nombre des cas enregistrés (elles passent du jaune au rouge en passant par l’orange).
Pourtant cela fait désormais un ans. C’était mars 2020, et au moment même où les bourgeons s’épanouissaient, notre vie a été chamboulée par un virus qui nous a enfermés chez nous.
Mon besoin d’écrire est donc survenu de manière instinctive dans l’intimité d’une nuit de fort désarroi et de solitude profonde. D’ailleurs l’écriture s’est ainsi révélée être ma bouée de sauvetage, le concret qui m’a permis de tenir malgré tout cela.
À la télévision, médecins, scientifiques, politiciens, philosophes, économistes n’arrêtaient pas de donner leur avis… tous disaient tout et son contraire. Pourtant que disaient les gens communs ? Comment allaient-ils organiser leur vie bouleversée à l’improviste par l’arrivée d’un ennemi invisible ?
Je me suis dit qu’une fois l’urgence sanitaire terminée, le virus ne deviendra qu’un souvenir : les gens préféreront oublier ce qui a été ou ils en parleront avec du recul.
De cela, la nécessité de garder des traces d’un quotidien vécu au moment présent. Je demandais aux gens de voler un moment, un geste, un mot, un objet, une anecdote, n’importe quoi, qui avait marqué leur quotidien “confiné” pendant qu’ils étaient en train de le vivre : instantanés de vie.
Le 14 mars, je rentre chez moi après ma dernière journée de travail dans une chocolaterie, le projet déjà dans ma tête. Le soir, j’appelle mes parents qui habitent en Italie, pays en confinement depuis le 9 mars où la situation semble alarmante.
Le nombre de contaminés et de morts n’arrête pas de monter. La fermeture des écoles, des lieux de rassemblement, des restaurants et des bars a rendu les villes de la “dolce vita” vides et muettes. Malgré cela, dans les maisons italiennes la vie continue son cours.
Pourtant, quelques jours plus tard, voici que même les Français se retrouvent confinés. J’ai alors pensé qu’un partage de témoignages entre les deux pays pouvait être intéressant.
C’est ainsi que Ibra renonce à contrecœur a son cappuccino au bar ; Roberta se répète que ce qui compte c’est de ne pas être enfermée à l’intérieur ; Michela préfère écouter les chansons Disney ; Flora reçoit un courriel de la Mairie qui annule son mariage.
Quelqu’un revient, quelqu’un s’en va, quelqu’un se retrouve bloqué où il est. Quelqu’un crie “Révolution”.
Chaque témoignage était révélateur d’un ressenti, d’un sentiment, d’un état d’âme ; en les lisant je m’y retrouvais. Finalement les expériences individuelles ont relevé des émotions humaines universelles. N’importe quel lecteur pourra dire : “moi aussi, j’ai ressenti cela ” !
Depuis le début, plusieurs témoins m’ont demandé de les tenir au courant du déroulement du projet, curieux de savoir ce qu’il allait devenir. Au bout du compte, la majorité des témoins m’ont fait confiance sans me connaître ; maintenant c’est le moment de les remercier en donnant aux gens ce qui leurs appartient.
Un récit choral d’un printemps “entre parenthèses”, dialogué entre l’Italie et la France qui, en dépit du confinement, a su créer de nouvelles relations ; qui perdurent.
Eleonora Filippi ©
2 commentaires
Boisjoly
Je viens lire avec plaisir (printemps) entre parenthèses de Eléonora Filippi,et quelle bonne idée d’avoir choisi famille,amis,connaissances et inconnus pour que chacun résume un moment de vie durant le premier confinement,une galerie de personnes tellement différentes avec des optimistes,des pessimistes,d’autres peureux selon l’âge.J’ai vraiment beaucoup aimé tous ces narrateurs avec chacun son style d’écriture.
Eleonora Filippi
Merci beaucoup! Ça fait toujours plaisir recevoir les retours des lecteurs et savoir que le bouquin a plu😊 Justement, j’ai essayé d’intervenir le moins possible sur les textes car même le style d’écriture est signe à la fois d’une personnalité et d’un ressenti.